Des maires pourront gérer l’éclairage à distance
Grâce à cette nouvelle application déployée par le syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et- Loire, les communes pourront gérer elles-mêmes l’allumage et l’extinction de l’éclairage public.
L’installation d’horloges connectées permettant de piloter à distance l’éclairage public progresse bien dans le Maine-et-Loire. Ces horloges, à l’aspect d’un petit boîtier doté d’une antenne installée dans des armoires électriques, sont déployées par le Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire (SIÉML) dans le cadre du programme « Territoire connecté ». L’objectif ? Permettre aux communes membres du SIÉML de gérer plus finement l’éclairage public en fonction des besoins et faire des économies dans un contexte où communes et particuliers font face à la hausse des prix de l’électricité.
Alors que le syndicat ambitionne de poser 3 400 horloges connectées d’ici à l’été 2024, la 2 500e vient d’être inaugurée dans l’une des armoires électriques de Beaupréau (commune déléguée de Beaupréau-en-Mauges). Désormais dotée de 42 de ces petites horloges, la commune des Mauges est entièrement connectée pour gérer tout son parc d’éclairage public à distance.
Plus de souplesse et de réactivité
Outre la pose de ces boîtiers, le programme du SIÉML comprend aussi le développement d’un réseau bas débit privé et la création d’un hyperviseur : « un méga logiciel qui contrôle toutes les informations liées aux armoires électriques », explique Franck Poquin, vice-président du SIÉML chargé de l’éclairage public. Pris en charge à 100 % par le syndicat, l’investissement lié à ce déploiement s’élève à 2,8 millions d’euros.
Alors que ce pilotage à distance s’effectuait depuis les bureaux du SIÉML, le syndicat veut désormais laisser la main aux communes et annonce la mise à disposition d’une application mobile pour permettre aux maires et aux agents habilités d’allumer et d’éteindre leurs éclairages publics en fonction de leur besoin.
« Lorsqu’une commune avait besoin de modifier son éclairage pour un événement particulier com- me une fête de quartier par exemple, il fallait contacter le SIEML pour le faire. Désormais, avec l’application, elle sera en capacité de le faire elle-même », souligne Franck Poquin.
Une façon aussi d’« être plus réactifs » en cas d’imprévus. « Si un jour il y a un grave accident dans notre commune, pouvoir remettre l’ali- mentation rapidement pour aider les équipes de secours et sécuriser la zone, c’est intéressant », valide Franck Aubin, le maire de Beaupré- au-en-Mauges.
Développée par la société Eridanis, l’application « SIÉML connecté » se veut « pratique et intuitive ». Démonstration à l’appui. Avec une tablette, le maire de Beaupréau-en-Mauges accède à l’application. À son ouverture, une cartographie de la commune nouvelle s’affiche. L’édile se focalise sur Beaupréau et en un clic rallume l’éclairage d’un secteur.
Le syndicat se chargera de générer des comptes lors du déploiement de l’application. Chaque élu aura accès sa commune seulement, le SIÉML, lui, gardera une vision globale sur tout le département.
Journaliste : Léa BOISTAULT
Edition : Ouest-France – Mercredi 24 janvier 2024